Son souci était de déterminer s'il était assez fragile pour l'étude. Malheureusement, il a posé des questions de manière à suggérer qu'il pensait qu'il était probablement un peu faible.

Cela ne s'est pas bien passé. Lui, étant un ancien universitaire, essayait de lui faire définir ses termes.

En fin de compte, il a décidé qu'il n'était pas assez fragile, ce qui, j'en suis sûr, était vrai.

Je ferais une bonne conjecture qu'il était content d'être débarrassée de lui. Mais pas plus qu'il n'était content d'avoir évité de s'impliquer avec lui.

Toute l'expérience n'a pas laissé un bon goût dans la bouche du senior. Ni le mien, quand il m'en a parlé.

Nous ne voulons pas être méprisés.

La vue "des jeunes"

L'expérience a ramené des souvenirs d'il y a de nombreuses années.

Quand mon fils n'avait que deux ans, j'ai réalisé qu'il avait un état d'esprit que je n'avais jamais vu chez aucun autre enfant de ma connaissance. Il a fallu un peu d'observation et de réflexion, mais j'ai finalement réussi à le cerner.Il n'a tout simplement pas accepté le statut d'enfant.

En ce qui le concernait, il n'était pas moins égal que les personnes plus larges avec lesquelles il entrait en contact, qu'il s'agisse des parents, des assistantes maternelles, des enseignants, de nos amis ou de n'importe qui d'autre.

Oui, il avait besoin d'apprendre d'eux (quand il le voulait) et oui, ils insistaient pour le diriger, mais d'une manière ou d'une autre, dans son esprit, il était leur égal.

Il se tortilla d'inconfort visible face à une condescendance évidente.

Cela a continué en vieillissant. Jeune enfant, il aimait collectionner des faits de toutes sortes et en avait une bonne mémoire. Même à l'âge de cinq ans, il n'hésitait pas à corriger les enseignants lorsque leurs faits étaient incorrects.

Ni nous, bien sûr.

Je me souviens avoir essayé d'expliquer cela à des amis. Si nous nous trouvions sur une autre planète habitée, suggérai-je, nous nous rendrions vite compte que nous devions apprendre la langue, les coutumes, l'histoire et les systèmes de croyance des populations locales.

MAIS nous serions condamnés si nous étions méprisés. Nous étions leurs égaux, nous avions juste beaucoup à apprendre.

Pourquoi un petit enfant ne devrait-il pas ressentir la même chose?

Pourquoi dénigrer les personnes âgées?

Oui, il y a une tendance naturelle (dont je pense que nous étions moins coupables que beaucoup d'autres parents) à dénigrer les enfants. Mais ensuite, il semble aller en sens inverse à mesure que nous vieillissons. Il y a une tendance encore pire à condescendre envers les anciens.

Il semble y avoir quelque chose dans beaucoup de rides qui fait ressortir le désir de parler bas.

Ceci est exacerbé lorsque la personne âgée a la malchance d'être en situation de dépendance, comme l'hospitalisation. Le « comment allons-nous aujourd'hui? », demandé d'une voix aiguë, n'est pas quelque chose que je souhaite vivre.

Cette tendance à condescendre envers les seniors, quand on y pense, est très étrange. Nous sommes les gens qui ont vu tellement plus de vie et qui ont géré tellement de situations plus difficiles.

Qu'est-il arrivé à la révérence avec laquelle les « anciens » étaient traditionnellement considérés? N'étions-nous pas autrefois supposés avoir une certaine sagesse?

Nous devons riposter, comme mon fils, chaque fois que nous le pouvons.

Avez-vous déjà rencontré des personnes condescendantes envers vous ? Dans quelles circonstances? Qu'avez-vous ressenti seniors?

Production 3age-seniors d’après un texte de l’auteur ANNE RICHARDSON